Champignon sur bois de chauffage : 5 astuces pour l’éviter et protéger son stock

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Sommaire

L’apparition de champignons sur le bois de chauffage pose un problème récurrent pour ceux qui stockent leur combustible en prévision de l’hiver. L’humidité ambiante, un mauvais entreposage ou encore la présence de spores dans l’environnement favorisent leur développement. Parmi ces champignons, la mérule est particulièrement redoutée en raison de sa capacité à se propager rapidement et à fragiliser les structures en bois des habitations. Outre les risques pour la solidité du bois, la présence de moisissures affecte la qualité de l’air intérieur, compromettant ainsi la santé des occupants. Adopter de bonnes pratiques permet d’éviter leur prolifération et de préserver la performance du bois de chauffage.

Les champignons les plus courants sur le bois de chauffage

La mérule : un danger pour l’habitat

Parmi les champignons lignivores, la mérule est de loin la plus redoutée. Son développement rapide s’explique par sa capacité à absorber l’humidité et à proliférer même dans des conditions apparemment sèches. Ce champignon attaque les fibres du bois en profondeur, le rendant cassant et friable. Contrairement à d’autres moisissures superficielles, la mérule traverse des matériaux comme la maçonnerie pour atteindre d’autres zones favorables à sa croissance.

Dans un environnement humide et mal ventilé, une infestation se déclare en quelques mois seulement. Les premiers signes incluent des filaments blancs cotonneux, des taches brunes et une odeur caractéristique de champignon. Lorsque le bois est atteint en profondeur, il s’effrite sous une simple pression des doigts, témoignant de sa fragilité.

Les moisissures superficielles : un problème esthétique et sanitaire

Les moisissures apparaissent généralement sur la surface du bois sous forme de taches noires, vertes ou blanchâtres. Contrairement à la mérule, elles ne détruisent pas la structure du bois, mais indiquent un taux d’humidité excessif. Elles se développent principalement lorsque le bois est entreposé dans un environnement mal ventilé, favorisant la condensation et la stagnation de l’eau.

Au-delà de l’aspect esthétique, ces moisissures ont un impact sur la santé des occupants. Elles libèrent des spores allergènes susceptibles d’aggraver des problèmes respiratoires comme l’asthme ou les allergies. Une exposition prolongée provoque des irritations des yeux, des démangeaisons cutanées ou des maux de tête.

Les autres champignons du bois et leur impact

D’autres champignons colonisent le bois de chauffage sans pour autant représenter une menace pour les structures environnantes. Parmi eux, les polypores se reconnaissent à leurs excroissances dures et rugueuses. Ces champignons saprophytes se développent principalement sur du bois mort stocké en extérieur et signalent souvent un début de décomposition.

Même s’ils n’altèrent pas directement la résistance du bois, leur présence indique que celui-ci est en train de perdre son pouvoir calorifique. Un bois contaminé par ces champignons brûle moins bien, produit plus de fumée et encrasse les conduits de cheminée plus rapidement.

Les risques liés aux champignons sur le bois de chauffage

L’impact sur la combustion et la performance du chauffage

Un bois contaminé par des champignons contient une quantité d’eau plus élevée, ce qui réduit considérablement son efficacité calorifique. Lorsqu’il est brûlé, il dégage davantage de fumée, favorisant ainsi l’accumulation de suie et de bistre dans les conduits de cheminée. Cette accumulation augmente les risques de feu de cheminée, un danger souvent sous-estimé.

Un bois trop humide entraîne également une mauvaise combustion, générant des particules fines et une pollution intérieure accrue. L’utilisation d’un bois sec permet d’optimiser la chaleur produite et de limiter l’entretien des installations de chauffage.

Un soir d’hiver, Paul, un habitant d’une région montagneuse, alluma son poêle avec des bûches qu’il avait stockées tout l’été sous une bâche en plastique. Rapidement, il remarqua une fumée dense et une odeur désagréable envahir la pièce. En inspectant son bois, il constata qu’il était couvert de moisissures et particulièrement humide. Résultat : son feu peinait à prendre et il dut faire ramoner sa cheminée plus tôt que prévu à cause d’un important dépôt de suie. Cette mésaventure lui apprit à mieux ventiler son stock et à toujours vérifier le taux d’humidité de son bois avant de l’utiliser.

Les conséquences sur la santé des occupants

Au-delà des risques liés à la combustion, la présence de champignons sur le bois affecte la qualité de l’air intérieur. Les spores fongiques libérées dans l’atmosphère sont inhalées et provoquent des réactions allergiques ou respiratoires. Les personnes souffrant d’asthme ou d’allergies sont particulièrement vulnérables à ces contaminations.

Lors de la manipulation de bois contaminé, il est recommandé de porter un masque et de se laver les mains après contact. L’idéal est d’éloigner ces bûches des zones de vie pour éviter toute dispersion des spores dans l’habitat.

Le risque de contamination à d’autres matériaux

La mérule présente un risque majeur de propagation aux structures environnantes. Une cave mal ventilée ou un garage humide sont des environnements idéaux pour son développement. Si elle atteint les poutres, les plinthes ou le plancher, des travaux de décontamination lourds seront nécessaires.

Il est essentiel de surveiller certains signes d’alerte comme un bois qui se désagrège, une présence de filaments blancs ou une odeur persistante de moisissure. Une détection précoce permet d’agir avant que l’infestation ne se généralise.

Catégorie Description
Facteurs favorisant les champignons Humidité, mauvais entreposage, spores environnementales
Types de champignons et impacts Mérule : attaque en profondeur, fragilise le bois, se propage aux structures ; Moisissures superficielles : taches colorées, problème esthétique et sanitaire ; Polypores : signe de décomposition, réduit le pouvoir calorifique du bois
Risques liés aux champignons Combustion : baisse de rendement, fumée excessive, risque de feu de cheminée ; Santé : spores allergènes, troubles respiratoires ; Contamination : propagation aux structures, dégradation du bâti
Bonnes pratiques de stockage Surélever le bois, espacer les bûches, protéger avec une bâche respirante, mesurer l’humidité (< 20 %)
Solutions de traitement Brossage, décapeur thermique, vinaigre blanc, bicarbonate de soude, terre de diatomée, huiles essentielles (tea tree, clou de girofle), produits antifongiques typiques
Quand consulter un professionnel ? En cas d’infestation avancée (mérule), pour un diagnostic et un traitement adaptés

Les bonnes pratiques pour prévenir l’apparition de champignons

Un stockage optimal du bois de chauffage

Un bon stockage est essentiel pour prévenir l’apparition de champignons. Il est recommandé de :

  • Élever le bois sur des palettes ou un support ventilé pour éviter le contact avec le sol.
  • Espacer les bûches afin de favoriser la circulation de l’air et d’éviter la condensation.
  • Couvrir le bois avec une bâche respirante ou un abri permettant d’évacuer l’humidité tout en le protégeant des intempéries.

L’importance du taux d’humidité du bois

Un bois dont le taux d’humidité est inférieur à 20 % garantit une combustion efficace. Pour le mesurer, un humidimètre est un outil pratique permettant de vérifier que le bois est prêt à être utilisé.

Un bois bien fendu et exposé au vent et au soleil sèche plus rapidement. L’idéal est de laisser sécher le bois au moins 18 mois avant de l’utiliser pour le chauffage.

Les solutions efficaces pour traiter le bois contaminé

Le nettoyage mécanique et thermique des bûches infectées

Un brossage énergique permet d’éliminer les moisissures en surface, mais cette méthode ne suffit pas pour stopper une infestation avancée. L’utilisation d’un décapeur thermique aide à tuer les spores présentes sur le bois, mais elle ne garantit pas une éradication totale.

Les traitements naturels antifongiques

Certaines solutions naturelles offrent une protection efficace contre les champignons :

  • Le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude possèdent des propriétés antifongiques reconnues.
  • La terre de diatomée agit comme un dessicant naturel, absorbant l’humidité responsable du développement fongique.
  • Les huiles essentielles de tea tree ou de clou de girofle empêchent la réapparition des moisissures et réduisent la présence de spores dans l’air.

L’utilisation de produits antifongiques typiques

Pour les infestations avancées, des produits antifongiques typiques existent dans le commerce. Cependant, il est primordial de s’assurer qu’ils ne laissent pas de résidus toxiques susceptibles d’être libérés lors de la combustion du bois.

Quand faire appel à un professionnel ?

Si une infestation de mérule est détectée, il est impératif de contacter un expert. Un traitement précoce évite des dégâts structurels majeurs et limite les coûts de réparation. Un professionnel réalise un diagnostic précis et applique un traitement adapté pour stopper la propagation du champignon.

En adoptant des pratiques de stockage rigoureuses et en agissant rapidement en cas de contamination, il est possible de préserver la qualité du bois et d’éviter toute menace pour la maison et la santé.

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Ines Dugomez

Passionnée par l'architecture et l'aménagement intérieur, Inès Dugomez partage son expertise et ses conseils pour aider ses lecteurs à donner vie à leurs projets de maison. Spécialisée en décoration, travaux et conseils pratiques, elle offre des solutions créatives pour sublimer chaque espace tout en tenant compte des contraintes techniques et esthétiques. À travers son blog, Inès accompagne ses lecteurs à chaque étape, de la conception à la réalisation, pour transformer leur maison en un véritable lieu de vie.

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