Remplacer le carrelage par du parquet : une méthode efficace pour un rendu parfait

remplacer carrelage par parquet

Sommaire

Changer un sol en carrelage pour du parquet métamorphose l’ambiance d’un intérieur, offrant un rendu plus chaleureux et moderne. Ce projet demande cependant une préparation rigoureuse afin d’assurer une installation durable et harmonieuse. Plusieurs éléments doivent être pris en compte : l’état du carrelage existant, la compatibilité du parquet choisi et la méthode de pose la plus adaptée. Le budget global doit être étudié avec précision, en intégrant le coût des matériaux, des fournitures et, si nécessaire, de la main-d’œuvre.

Un sol mal préparé ou une pose inadéquate engendre des défauts visibles et des problèmes structurels sur le long terme. Par conséquent, chaque étape du projet doit être soigneusement planifiée afin d’obtenir un résultat esthétique et résistant.

Les prérequis avant de remplacer un carrelage par du parquet

Avant d’entamer la pose d’un parquet sur un carrelage existant, plusieurs vérifications et ajustements sont indispensables.

L’évaluation de l’état du carrelage existant

La première étape consiste à examiner la planéité du carrelage. Un sol présentant des irrégularités entraîne une mauvaise adhérence du parquet, créant ainsi des zones creuses et des risques de fissures à terme. Une règle en aluminium de deux mètres permet de repérer les défauts de planéité. Si des écarts de plus de 4 mm sont constatés, un ragréage s’impose avant la pose.

Par ailleurs, les carreaux fissurés ou mal fixés doivent être identifiés et réparés. Si certains sont descellés, une colle particulière ou un mortier adapté permet de les stabiliser. Un nettoyage en profondeur du carrelage avec un produit dégraissant garantit une meilleure adhérence des sous-couches ou de la colle.

Les contraintes techniques à anticiper

Le remplacement d’un carrelage par du parquet entraîne une modification de la hauteur du sol, impactant les seuils de porte et les meubles encastrés. Il est donc essentiel d’évaluer cet aspect afin d’éviter des complications lors de l’installation.

L’isolation thermique et phonique constitue également un critère déterminant. Un parquet posé directement sur un carrelage sans sous-couche résonne et amplifie les bruits. Dans les logements collectifs, une isolation acoustique renforcée est requise pour respecter la réglementation en vigueur.

La compatibilité avec un chauffage au sol doit être vérifiée. Tous les parquets ne supportent pas les variations thermiques. Le parquet contrecollé est généralement recommandé pour ce type de configuration, tandis que le parquet massif doit être soigneusement sélectionné pour éviter les risques de dilatation excessive.

Les types de parquet adaptés à une pose sur carrelage

Le choix du parquet dépend des attentes en matière d’esthétique, de résistance et d’entretien.

  • Le parquet stratifié, composé de fibres de bois et d’une couche décorative, représente la solution la plus économique et la plus facile à poser. Toutefois, il offre une durabilité limitée en comparaison aux autres types de parquet.
  • Le parquet contrecollé, composé d’une fine couche de bois noble collée sur un support en bois composite, constitue un excellent compromis entre esthétisme et solidité. Il résiste bien aux variations de température et d’humidité.
  • Le parquet massif, entièrement en bois, garantit une longévité exceptionnelle mais demande une pose plus technique et un entretien régulier. Il est recommandé pour des pièces à fort passage ou des rénovations de caractère.

Les différentes méthodes pour poser du parquet sur un carrelage

Le type de pose influe directement sur la stabilité et la durabilité du parquet.

La pose flottante : une solution rapide et accessible

La pose flottante repose sur un système de clipsage entre les lames, sans fixation directe au sol. Elle est compatible avec les parquets stratifiés et contrecollés, offrant une installation rapide et réversible.

Toutefois, pour garantir un confort optimal, l’ajout d’une sous-couche isolante s’avère indispensable. Cette dernière permet d’atténuer les bruits d’impact et de compenser d’éventuelles irrégularités du carrelage.

La pose collée : pour une meilleure stabilité et durabilité

Cette méthode consiste à fixer le parquet directement sur le carrelage à l’aide d’une colle particulière. Elle assure une meilleure tenue dans le temps et réduit les nuisances sonores.

Avant l’application de la colle, le support doit être soigneusement préparé. Un primaire d’accrochage est souvent recommandé pour améliorer l’adhérence. Cette pose est particulièrement adaptée aux parquets contrecollés et massifs.

La pose clouée : une option plus contraignante

La pose clouée concerne essentiellement les parquets massifs, nécessitant la fixation des lames sur des lambourdes en bois. Ce procédé offre une grande stabilité mais entraîne une surélévation du sol, ce qui pose problème dans certains cas.

Le coût du remplacement d’un carrelage par du parquet

Le budget global dépend du type de parquet, des fournitures nécessaires et de la main-d’œuvre en cas d’installation par un professionnel.

Les prix des différents types de parquet

Type de parquet Prix moyen au m² (hors pose)
Stratifié 10 – 40 €
Contrecollé 30 – 80 €
Massif 50 – 150 €

Le coût des fournitures et équipements nécessaires

Outre le parquet, divers éléments doivent être pris en compte dans le budget :

  • Une sous-couche isolante pour améliorer le confort acoustique et thermique.
  • Des plinthes et baguettes de finition pour un rendu esthétique parfait.
  • Des outils typiques (scie sauteuse, spatule crantée, maillet) pour assurer une installation précise.

Le coût de la main-d’œuvre si l’installation est confiée à un professionnel

Faire appel à un artisan garantit une pose conforme aux normes et une meilleure durabilité du parquet. En moyenne, les tarifs varient entre :

  • 15 à 25 €/m² pour une pose flottante,
  • 30 à 50 €/m² pour une pose collée ou clouée.

Les prix fluctuent en fonction de la complexité du chantier et de la région.

Les erreurs à éviter pour un résultat optimal

Certaines erreurs compromettent la qualité du rendu et la longévité du parquet. Une pose mal préparée ou des négligences techniques entraînent des défauts visibles, voire des détériorations précoces du revêtement. En anticipant les erreurs les plus fréquentes, il est possible d’optimiser la durabilité du parquet et d’éviter des coûts de réparation imprévus.

L’oubli de l’acclimatation du parquet

Le parquet doit être stocké dans la pièce concernée pendant 48 heures avant la pose. Cette précaution évite les déformations dues aux variations d’humidité et de température.

Un couple avait décidé de poser eux-mêmes un magnifique parquet en chêne massif dans leur salon. Impatients de voir le résultat, ils ont immédiatement installé les lames à peine sorties de l’emballage. Quelques semaines plus tard, avec les variations de température et d’humidité, le bois s’est dilaté, provoquant des déformations visibles et des grincements à chaque pas. Résultat : ils ont dû démonter une partie du sol et laisser le bois s’acclimater avant de tout recommencer. Une simple précaution de 48 heures leur aurait évité ce désagrément.

En plus du temps d’acclimatation, le taux d’humidité ambiant doit être contrôlé avant la pose. Une pièce trop humide favorise le gonflement du bois, tandis qu’un air trop sec provoque des fissures ou un retrait des lames. Un taux d’humidité compris entre 45 et 65 % garantit des conditions idéales pour une pose réussie.

Une mauvaise préparation du support

Un carrelage trop lisse ou irrégulier empêche une fixation optimale. Un ragréage ou un ponçage est nécessaire pour obtenir un support homogène. Avant la pose collée, une primaire d’accrochage est appliquée pour garantir une meilleure adhérence de la colle. Pour la pose flottante, une sous-couche adaptée permet de compenser les petites irrégularités et d’améliorer le confort acoustique et thermique.

Dans le cas d’un carrelage ancien, des fissures profondes ou des carreaux cassés compromettent la stabilité du parquet. Si plusieurs carreaux sont fissurés ou descellés, une réfection partielle du sol s’avère nécessaire pour éviter des mouvements sous le parquet.

Le non-respect des joints de dilatation

Omettre les joints de dilatation provoque des gonflements et des déformations du parquet avec le temps. Un espace de 8 à 10 mm est recommandé autour des murs et des obstacles fixes pour permettre les mouvements naturels du bois.

Un parquet mal posé, sans espace suffisant, risque de se soulever sous l’effet des variations d’humidité. Cela se traduit souvent par des lames qui gondolent ou qui exercent une pression excessive contre les murs. Pour éviter ce problème, des cales de dilatation doivent être utilisées lors de la pose, puis retirées après l’installation.

Pour les grandes pièces de plus de 30 m², il est conseillé d’intégrer des joints de fractionnement. Ces joints permettent de diviser la surface en plusieurs zones et de limiter les tensions exercées sur le parquet.

Remplacer un carrelage par du parquet offre un gain esthétique et un meilleur confort, à condition de bien anticiper chaque étape. Que l’on réalise soi-même la pose ou que l’on fasse appel à un expert, une planification rigoureuse reste essentielle pour garantir un résultat harmonieux et pérenne.

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Ines Dugomez

Passionnée par l'architecture et l'aménagement intérieur, Inès Dugomez partage son expertise et ses conseils pour aider ses lecteurs à donner vie à leurs projets de maison. Spécialisée en décoration, travaux et conseils pratiques, elle offre des solutions créatives pour sublimer chaque espace tout en tenant compte des contraintes techniques et esthétiques. À travers son blog, Inès accompagne ses lecteurs à chaque étape, de la conception à la réalisation, pour transformer leur maison en un véritable lieu de vie.

Si vous désirez rénover votre maison, l’agrandir ou encore faire une construction nouvelle, l’architecte peut être un vrai pilier, sauf si votre projet ne se limite qu’à un bref agencement de vos intérieurs.

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