Depuis quelques années, le secteur du BTP connaît une croissance soutenue, avec notamment plus de 350 000 chantiers actifs en France en 2023. C’est une réalité qui place davantage la sécurité des installations temporaires au rang des plus grandes priorités dans le secteur. Les accidents liés aux échafaudages représentent encore 15 % des incidents graves sur les chantiers, selon l’OPPBTP. Au regard de ces statistiques préoccupantes, il est de rigueur que les intervenants aient une maîtrise complète des critères de montage. Un échafaudage mal monté est susceptible d’entraîner des conséquences dramatiques, tant pour les ouvriers que pour la pérennité du chantier.
La conformité réglementaire : socle de la sécurité
La réglementation française impose des normes strictes pour le montage d’échafaudages. Tout montage doit être conforme à la norme NF EN 12810-1 et supervisé par un personnel qualifié. En la matière, il est nécessaire que les entreprises obtiennent une certification spécifique « R 408 » pour leurs monteurs. Cette formation, renouvelable tous les 3 ans, confère une expertise actualisée des bonnes pratiques. Les documents techniques, notamment le plan de montage et la notice du fabricant, doivent être disponibles sur site et scrupuleusement respectés. Par ailleurs, si vous souhaitez effectuer la location d’échafaudage escalier, allez sur cette page.
L’analyse préalable du terrain : fondement d’une installation stable
Une installation sécurisée commence par une évaluation minutieuse du terrain. En effet, la capacité portante du sol doit être vérifiée : la condition fondamentale voudrait qu’elle puisse supporter la charge totale de la structure. À cet effet, au nombre des points critiques à prendre en considération, il y a la planéité du terrain, la présence d’obstacles ou de réseaux enterrés. L’utilisation de cales de répartition adaptées est, en outre, indispensable pour compenser les irrégularités. En zone urbaine, il est recommandé de porter une attention toute particulière aux interfaces avec les bâtiments existants et aux contraintes de voisinage.
Les éléments de sécurité collective : garantie d’une protection optimale
La protection collective prime sur l’individuelle. La norme exige que les garde-corps soient installés dès le montage, à une hauteur réglementaire de 1,10 mètre. À noter que les plinthes de 15 cm minimum évitent la chute d’objets. Quant à l’accès aux différents niveaux, il requiert des trappes auto-fermantes ainsi que des échelles intégrées. D’ailleurs, le dernier rapport de l’Assurance Maladie – Risques professionnels souligne que l’installation systématique de ces dispositifs a permis une réduction de 30 % des accidents sur les cinq dernières années. Pour finir, les plateaux doivent être verrouillés et les amarrages vérifiés quotidiennement selon un protocole strict.